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Le conseil des élèves de la Cité des Jeunes A.-M.-Sormany a offert aux élèves une conférence livrée par le porte-parole de la campagne de Bell « Cause pour la cause » pour la santé mentale, Michel Mpambara, afin de chasser la grisaille de novembre.
Pour la petite histoire, Michel Mpambara a été découvert et invité au Gala Juste pour Rire à l’occasion d’un de ses cours de théâtre alors qu’il effectuait des études en théâtre et études littéraires à l’Université Laval. Il a ainsi vécu cinq années à faire de l’humour professionnellement avant que la maladie mentale vienne tout chambouler.
M. Mpambara a parlé de sa psychose, déclenchée par une rupture amoureuse et une déception professionnelle. Lui qui faisait des spectacles partout, qui a gagné un Félix pour le spectacle d’humour de l’année en 2001 et qui menait une vie de vedette, est passé des projecteurs à l’ombre. Sa maladie l’a forcé à être institutionnalisé dans un hôpital psychiatrique. Après avoir touché le fond et tout perdu, son condo, sa conjointe et son argent, il a commencé à remonter la pente. Ce qui l’a particulièrement aidé, c’est de devenir le porte-parole de la campagne « Cause pour la cause ». Elle lui a permis de parler de sa bipolarité. De démystifier les différentes maladies mentales afin de contribuer à ce que les gens qui en souffrent cessent d’être stigmatisés.
Par exemple, il a souligné que la santé mentale est perçue différemment par les différentes cultures africaines ou autochtones. En effet, ceux qui étaient affectés par la maladie mentale étaient souvent perçus comme étant près des dieux, en lien direct avec les ancêtres. Dans d’autres cultures, ils devaient aller voir le sorcier pour être traités par des prières. Ils étaient stigmatisés, mais d’une autre façon. Notre culture occidentale, pour sa part, a longtemps cherché à cacher les maladies mentales, à les ignorer. Depuis plusieurs années, par contre, nous commençons à parler de plus en plus des différents aspects de ces troubles qui affectent la personnalité. Cela permet de les démystifier, de faire en sorte qu’ils soient reconnus comme tels pour que ceux et celles qui en souffrent soient acceptés. En parlant des troubles de la personnalité, le conférencier fait remarquer ceci : « Mon psychiatre me disait qu’il y a deux sentiments qui sont des signes de tendances dépressives lorsque l’on ne peut pas en sortir. Le sentiment de culpabilité et le sentiment de regret, que ce soit face à la vie en général ou aux évènements qui se sont produits dans notre vie ».
À la fin de sa conférence, Michel a livré sept trucs, outils et astuces pour tenter d’améliorer la santé mentale autour de soi : être à l’écoute des autres ; être gentil envers les autres et ne pas porter de jugement ; parler ouvertement de ses troubles ; éviter les blagues péjoratives ; éviter l’isolement ; consulter et faire de l’activité physique. De ses sept conseils pour une meilleure santé mentale, l’activité physique vient en premier. Le yoga chaud et la natation ont été, pour ce qui concerne Michel, les activités les plus salutaires.
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