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Les élèves de la classe de «théâtre» à la CDJ ont reçu une visite bien particulière, soit celle de M. Albert Belzile, surnommé « Ti-Phonse », personnage coloré du paysage culturel du Madawaska depuis les années 1970. À l’origine, l’enseignant Denis Boulet, a voulu faire connaître aux élèves, par cette visite, comment s’est articulée la carrière d’acteur de M. Belzile, dans son parcours d’artiste à multiples facettes. « Ce fut une rencontre vraiment enrichissante pour les élèves », de constater M. Boulet.
La visite a commencé par l’interprétation de sa pièce musicale « Le bonheur me poursuit », et Ti-Phonse a continué en récitant quelques poèmes tirés de son dernier recueil Variations sur les dérives d’aimer. En répondant aux questions préparées par les élèves, il a raconté comment il a fait ses études du cours classique au petit séminaire de Rimouski puis au collège Saint-Louis d’Edmundston. Après avoir entrepris des études en lettres françaises à l’Université Laval (où il fit surtout du théâtre), il devient animateur à la station radiophonique CJEM-FM à Edmundston où il œuvra une dizaine d’années. Sa visite à la Cité des Jeunes a permis de mettre en lumière le fait que la carrière d’acteur est bien souvent une question de hasard, soumise aux aléas de la vie.
Sa vie d’artiste l’a amené à écumer les boîtes à chansons et cabarets au cours des années 1970 et 1980. Auteur publié en 1987 (Des maux et cris en do malheur), en 1999 (Du choc à l’âme) et 2002 (Les pleurs du mâle), il a aussi écrit des dramatiques radiophoniques. Il a joué dans une dizaine de films et plusieurs séries télévisées. De plus, il a fait partie de la distribution de nombreuses pièces de théâtre en Acadie, dont Les Défricheurs d’eau, d’Emma Haché.
La présence de M. Belzile a enfin permis de mettre en lumière combien la mémoire est importante dans le métier d’acteur. En effet, M. Belzile a raconté comment l’apprentissage et la récitation de fables de Lafontaine pendant ses études classiques lui ont permis de se préparer pour le métier d’acteur. Une élève, Alyssia Charest, confie que « M. Belzile était drôle et passionné pour tout ce qui concerne l’art. Sa mémoire est toujours phénoménale, ça se voit dans la façon qu’il a de livrer ses textes tout comme les fables apprises plus de 50 ans passés ». Clara Luize Clever, pour sa part, constate que « Monsieur Belzile a improvisé pendant plus d’une heure et il ne semblait pas en panne d’inspiration. C’est à cela que l’on voit toute la passion qui l’habite encore malgré son âge. » Merci, Ti-Phonse, pour votre présence ici. Vous êtes toujours inspirant !
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